Agriculture - Ouganda

La situation – Réfugiés du Sud-Soudan et du Congo

« Avec plus de 1,5 million de réfugiés dans le pays, l’Ouganda est resté le plus grand pays d’accueil de réfugiés en Afrique et le sixième plus grand pays d’accueil au monde en 2022 ». (Source : UNHCR).

Des centaines de milliers de réfugiés du Soudan du Sud ou du Congo sont contraints d’abandonner leur foyer en raison de conflits violents. 80 % des personnes qui ont fui sont des femmes et des enfants et beaucoup d’entre elles se réfugient en Ouganda. Mais une fois sur place, ils n’ont aucune base pour vivre de manière autonome.

Le centre SMART : Un projet global

Le centre SMART est un centre de formation et de développement pour la production et la commercialisation agricoles.
En construisant un bâtiment équipé pour la formation, un entrepôt, un moulin, une installation frigorifique et un marché, nous créons l’infrastructure nécessaire pour développer les activités dans un lieu sûr.
70% des participants sont des réfugiés et 30% viennent de la communauté d’accueil.
De cette manière, nous prévenons les conflits et stabilisons également la communauté d’accueil.
Environ 70% des participants sont des femmes.

Conformément à notre théorie du changement (sauver, aider, grandir), le centre SMART est un projet en trois étapes.

1 – Nous fournissons aux réfugiés les éléments de base en matière de santé et de nutrition afin qu’ils puissent s’intégrer socialement.
En outre, nous les accompagnons dans leur expérience traumatisante de la guerre en leur proposant des cours et des formations axés sur l’intégration des femmes, l’importance du travail et la cohabitation.

2- La deuxième phase est la formation agricole et le travail sur le terrain à Mandela Gardens.
Par groupes de 10 personnes, nous fournissons au chef de groupe un savoir-faire et des outils et nous encourageons les avancées technologiques telles que les systèmes d’irrigation solaire, les machines et les semences à haut rendement.
Nous proposons également des formations sur la protection des sols et des cultures à l’aide de méthodes scientifiques, sur les meilleures pratiques agricoles et sur l’utilisation de la technologie dans le secteur agricole pour améliorer les méthodes de culture.

3 – La dernière étape est la création et la mise en réseau de dix coopératives agricoles capables de fournir des crédits aux petits agriculteurs : Formation aux principes de l’épargne et de l’investissement.
Nous créerons des groupes d’épargne par le biais desquels les participants recevront de petits prêts et seront conseillés sur la demande du marché.

En échange du soutien qu’ils reçoivent, les participants, en tant qu’entrepreneurs en pleine croissance, reversent un petit pourcentage de leurs bénéfices aux centres SMART.
Ils peuvent ainsi subvenir à leurs besoins et aider de nombreuses autres personnes de la communauté à devenir indépendantes à long terme et à favoriser une croissance économique saine dans la région.

Les objectifs suivants sont visés par SMART :

1. Augmentation de la production agricole et des revenus grâce à l’amélioration des méthodes, des technologies post-récolte et de l’accès au marché
2. Application d’une gestion des ressources respectueuse de l’environnement pour protéger les stocks de récoltes
3. Accès à des produits et services financiers abordables et durables.
4. Sensibilisation accrue en ce qui concerne les hostilités entre les réfugiés et les communautés d’accueil.
5. Évaluation des expériences d’apprentissage du projet comme base pour de futures initiatives, projets et stratégies.
6. Avec ce projet, nous soutenons également les Objectifs de développement durable(ODD) 1, 2, 3, 5 et 13 des Nations unies.

Anciens projets agricoles

Uganda ForAfrika a donc lancé en 2017 le premier projet de jardin potager dans le camp de réfugiés d’Imvepi en Ouganda. Plus tard, le camp de Palorinya a également été ajouté. En 2020, Ouganda ForAfrika a été désigné par le gouvernement et l’agence des Nations unies, le HCR, comme organisation chef de file pour la fourniture de nourriture et de moyens de subsistance dans le camp d’Imvepi.

Les effets positifs de nos projets agricoles sur les ménages impliqués sont impressionnants : amélioration prouvée de l’état de santé des villageois grâce aux nutriments supplémentaires, renforcement de la cohésion sociale entre les réfugiés, voire résolution des traumatismes. De nombreux participants sont désormais en mesure de subvenir à leurs besoins, d’envoyer leurs enfants à l’école et certains ont même pu acheter du bétail et créer leur propre entreprise.

1×1 dans la culture maraîchère

Nos collègues d’Ouganda ForAfrika , dont des agronomes qualifiés, assurent les formations sur place. Dans ce cadre, ils forment les participants aux « meilleures pratiques » pour la culture de légumes et de céréales et les mettent en œuvre ensemble. Une attention particulière est accordée aux techniques respectueuses du climat et des ressources. Par exemple, comment créer des plates-bandes en économisant de l’espace et comment maintenir l’humidité dans le sol. Ou comment irriguer dans ce climat sec, en utilisant par exemple les eaux usées de la lessive et de la vaisselle. Avant que l’eau ne soit acheminée vers les jardins, des cendres sont ajoutées afin de neutraliser l’acidité des eaux usées. Des connaissances sur les différentes plantes et leurs substances nutritives et actives ainsi que des conseils pour la fabrication de compost et d’engrais organiques sont également dispensés.