Agriculture - Ouganda

La situation – Réfugiés du Sud-Soudan et du Congo

« Avec plus de 1,5 million de réfugiés dans le pays, l’Ouganda était encore en 2022 le plus grand pays d’accueil de réfugiés en Afrique et le sixième au niveau mondial ». (Source : UNHCR).
Des centaines de milliers de réfugiés du Sud-Soudan ou du Congo sont contraints d’abandonner leur pays en raison de conflits violents. 80 % des personnes qui ont fui sont des femmes et des enfants et beaucoup d’entre elles se réfugient en Ouganda. Mais une fois sur place, ils n’ont aucune base pour vivre de manière autonome.

Anciens projets agricoles

Uganda ForAfrika a donc lancé en 2017 le premier projet de jardin potager dans le camp de réfugiés d’Imvepi en Ouganda. Plus tard, le camp de Palorinya a également été ajouté. En 2020, Uganda ForAfrika a été désigné par le gouvernement et l’agence des Nations unies, le HCR, comme organisation chef de file pour la fourniture de nourriture et de moyens de subsistance dans le camp d’Imvepi.

Les effets positifs de nos projets agricoles sur les ménages impliqués sont impressionnants : amélioration prouvée de l’état de santé des villageois grâce aux nutriments supplémentaires, renforcement de la cohésion sociale entre les réfugiés, voire résolution des traumatismes. De nombreux participants sont désormais en mesure de subvenir à leurs besoins, d’envoyer leurs enfants à l’école et certains ont même pu acheter du bétail et créer leur propre entreprise.

1×1 dans la culture maraîchère

Nos collègues d’Uganda ForAfrika , dont des agronomes qualifiés, assurent les formations sur place. Dans ce cadre, ils forment les participants aux « meilleures pratiques » pour la culture de légumes et de céréales et les mettent en œuvre ensemble. Une attention particulière est accordée aux techniques respectueuses du climat et des ressources. Par exemple, comment créer des plates-bandes en économisant de l’espace et comment maintenir l’humidité dans le sol. Ou comment irriguer dans ce climat sec, en utilisant par exemple les eaux usées de la lessive et de la vaisselle. Avant que l’eau ne soit acheminée vers les jardins, des cendres sont ajoutées afin de neutraliser l’acidité des eaux usées. Des connaissances sur les différentes plantes et leurs substances nutritives et actives ainsi que des conseils pour la fabrication de compost et d’engrais organiques sont également dispensés.

Projet SMART

Nous lançons maintenant un projet pilote qui nous permettra d’améliorer et d’étendre les projets existants.
Le projet « SMART » a été élaboré en concertation avec les communautés de réfugiés et d’accueil, les ONG actives sur le terrain et les autorités locales.

Le projet SMART comprend d’une part une formation agricole comme auparavant, dans le cadre de laquelle nous formons des personnes et leur fournissons les outils et les connaissances nécessaires. Les participants seront à 70 % des réfugiés et à 30 % des membres de la communauté d’accueil. Ainsi, nous prévenons les conflits et stabilisons également la communauté d’accueil. Environ 70 % des participants seront des femmes.

Dans le cadre du projet agricole, nous enseignerons les principes d’épargne et d’investissement et formerons des groupes d’épargne grâce auxquels de petits prêts pourront être accordés aux participants. De plus, nous allons construire deux centres SMART. Ceux-ci servent de centres pour les formations,
Transfert de connaissances et accès à l’assistance technique, aux intrants, aux équipements, au stockage et aux liens avec le marché. Par le biais des centres, nous voulons conseiller les participants au projet, au-delà des formations, sur la protection des sols et des cultures avec des méthodes scientifiques, les bonnes pratiques agricoles, l’utilisation des technologies dans le secteur agricole pour améliorer les méthodes de culture et la sensibilisation à la demande du marché. La formation et la mise en réseau de dix coopératives agricoles capables d’octroyer des crédits aux petits exploitants font également partie du projet.

En échange du soutien reçu, les participants, en tant qu’entrepreneurs en herbe, reversent un petit pourcentage de leurs bénéfices aux centres SMART. Ils deviennent ainsi autosuffisants et peuvent, à long terme, accompagner de nombreuses autres personnes de la communauté vers l’autonomie et favoriser une croissance économique saine dans la région.

Les objectifs suivants sont visés par SMART :

1. Augmentation de la production agricole et des revenus grâce à l’amélioration des méthodes, des technologies post-récolte et de l’accès au marché
2. Application d’une gestion des ressources respectueuse de l’environnement pour protéger les stocks de récoltes
3. Accès à des produits et services financiers abordables et durables.
4. Sensibilisation accrue en ce qui concerne les hostilités entre les réfugiés et les communautés d’accueil.
5. Évaluation des expériences d’apprentissage du projet comme base pour de futures initiatives, projets et stratégies.
6. Avec ce projet, nous soutenons également les Objectifs de développement durable(ODD) 1, 2, 3, 5 et 13 des Nations unies.

« SMART est un brillant catalyseur pour promouvoir l’autonomie. Grâce à des centres locaux autosuffisants, nous aidons des communautés entières à développer une agriculture productive et à créer davantage d’emplois ».
Elias Koller, Directeur Suisse de ForAfrika